HISTOIRE

DOMUM FORTEM

Le château La Tour de Villa, construit entièrement sur le granit, occupe une position surélevée par rapport à la plaine occidentale de Gressan.

La partie la plus ancienne est sûrement l'imposante tour médiévale de 24 mètres avec un plan carré qui répète le schéma romain, construite en blocs de tuffeau et en blocs de granit schistés, avec la fonction d'observation et de signalisation.

L'existence du bâtiment résidentiel semi-circulaire actuel et des murs est attestée par des documents remontant à la première moitié du XIVe siècle, à l'époque où il s'appelait Domum Fortem, une place forte, même si la tradition veut que tout le château a été déjà rénové au XIe siècle pour le mariage de Richera, soeur de Saint Anselme, archevêque de Canterbury et de Burgundo, Chevalier Croisé.

La dénomination du manoir est due à l'union de deux anciennes familles nobles de la Vallée d'Aoste, le La Tour et le De Villa, qui avaient le rang de Pari.

Cet attribut définit les plus anciennes familles nobles de la Vallée d’Aoste qui, lors de la visite officielle du souverain à ses vassaux, avaient le privilège de siéger à ses côtés et dont les membres, au XIIIe siècle, occupaient le poste de vice-royaume d’Aoste.

À la mort du dernier descendant de la noble lignée de la Tour de Villa, qui a eu lieu en 1693, le complexe a été transmis par donation à la famille Aymonier, puis à la famille Carrel d’Aoste, à qui il appartenait jusqu’en 1749. A cette époque le moiner devint patrimoine de l'hospice de Saint Laurent, administré par le chapitre de Sant'Orso, prenant ainsi le nom de "Tour des Pauvres".

 

En 1864, le complexe a été vendu à un certain Vincent Carlin, intéressé uniquement à l'exploitation des terres et des vignobles rattachés au château.

Après une lente période de déclin, le complexe, désormais presque en ruine, a été acheté en 1885 par Mgr Joseph Auguste Duc, alors évêque d’Aoste, dans le but de le transformer en résidence d’été, débutant ainsi campagne de restaurations intégratives et reconstructives.

 

En 1921, après un bref passage de propriété à Mgr Gorret, ancien prieur de la cathédrale d'Aoste, le château fut acheté par le baron Giuseppe Gerbore de Saint-Nicolas. En juin 1943, il le céda à la famille Arruga de Milan, qui en est toujours le propriétaire actuel.